Vu depuis la France ou la Belgique, avec sa carrure imposante (au sens propre comme au figuré), Hugo Pratt apparaît aujourd’hui comme l’arbre qui cache la forêt de la bande dessinée italienne. D’autres auteurs ont su se trouver une place à l’ombre du géant, parmi lesquels les incontournables Guido Crepax, Milo Manara et Lorenzo Mattotti, mais aussi Dino Battaglia, Sergio Toppi ou Paolo Eleuteri Serpieri. Mais la bande dessinée populaire italienne reste un continent largement inexploré, ne serait-ce qu’en regard des deux séries cultes que sont Martin Mystère et Dylan Dog, dont si peu de titres sont parvenus jusqu’à nous.
Avec ses six albums publiés en français par Novedi/Hachette entre 1979 et 1982, Les Gentlemen (en VO : Gli Aristocratici) n’a pas eu beaucoup plus de chances. Non seulement une infime partie seulement de ce qu’ont créé Alfredo Castelli et Ferdinando Tacconi au fil des années 1970 est ainsi à notre disposition, mais la série est depuis tombée dans l’oubli, ne suscitant que l’intérêt des nostalgiques ou des amateurs de curiosités vintage. En Italie, pourtant, le titre, régulièrement réédité dans son intégralité, jouit encore d’un grand prestige, et est reconnu pour occuper une place de choix dans l’histoire du 9e art transalpin.
Création des Gentlemen
Tout commence en 1972, à un moment charnière de la bande dessinée populaire italienne. Dans la lignée du Corriere dei Piccoli, destiné à la jeunesse, le Corriere dei Ragazzi commence sa carrière en kiosques. Dans l’esprit de son rédacteur en chef, Giancarlo Francesconi, ce nouveau titre doit préparer les jeunes lecteurs à une transition progressive vers l’âge adulte – autrement dit, en toute logique, vers le Corriere della Sera. Conformément à cette ambition, les bandes dessinées jouissent d’une plus grande liberté, le traitement des thèmes abordés se fait sous un angle plus mature, et l’aventure prend le dessus sur les histoires humoristiques. C’est dans ce contexte que Castelli et Tacconi créent Les Gentlemen en 1973. L’ancrage se veut très « british », dans une perspective pittoresque qui entretient la marque des Swinging Sixties. L’imaginaire visé est autant télévisuel que cinématographique. Chacun des membres masculins de l’équipe porte fièrement le chapeau melon et le costume de rigueur, rappelant ainsi le John Steed de l’emblématique série Chapeau melon et bottes de cuir. D’ailleurs, le seul personnage féminin de la bande, la jeune Jane, apporte un contraste moderne et sexy, à la façon d’Emma Peel. L’humour flegmatique des Gentlemen tire à la même source, mais aussi à celle d’Amicalement vôtre, dont les derniers épisodes sont presque contemporains de la création de la bande dessinée. Le recours à un groupe de héros rappelle plusieurs autres séries, comme Les Champions, Département S ou, de l’autre côté de l’Atlantique, Mission : Impossible, qui offre un casting plus étoffé, multipliant ainsi les chances d’identification et la mise en perspective des talents de chacun. Les nombreux gadgets et autres customisations de la Roll’s Royce des Gentlemen lorgnent enfin vers la panoplie de James Bond. Des références jamais explicitées mais très identifiables et complètement dans l’air du temps.
Héros et hors-la-loi
L’originalité de la série tient au statut de hors-la-loi de ses héros : des gentlemen-cambrioleurs. À l’époque, dans le cadre d’une publication jeunesse soumise à la censure des autorités et à un certain code moral, la chose n’a rien d’évident. La série propose ainsi un nouveau modèle, celui d’anti-héros déjà largement représentés par le cinéma contemporain. Ces Gentlemen forment une association de monte-en-l’air avec chacun un rôle bien spécifique. Le Comte, le personnage le plus âgé, s’impose comme le cerveau de la bande, fin stratège toujours maître de son sang-froid et jamais à court d’idées abracadabrantesques pour mener à bien les missions qu’il se donne. Il incarne l’aristocrate anglais dans toute sa splendeur stéréotypée : maintien rigide, vocabulaire choisi et snobisme cultivé, exprimant volontiers son mépris pour toutes formes de vulgarité. C’est également le personnage au profil le plus développé, moteur de l’action et axe principal autour duquel s’articule la narration. À ses côtés, on distingue sa jeune et jolie nièce, Jane, argument semi-érotique de la série, l’Allemand Fritz, dépositaire génial d’une technologie d’avant-garde dont le rôle est comparable à celui de Q dans la saga James Bond, le colosse irlandais Moose, dont les traits rappellent ceux de Bud Spencer comme pour mieux incarner une force brute qui n’est jamais sollicitée qu’en cas de dernier recours, et l’Italien Pedro (Alvaro, en VO), braqueur de coffres et bourreau des cœurs. Très régulièrement, l’équipe met ses talents au service du bien et de la morale pour contrecarrer les plans d’authentiques méchants mégalomanes, tout en se prélevant au passage un certain tribut, ce qui la maintient résolument dans les marges de la légalité, parfois même poursuivie par les forces de l’ordre. Ils sont pourtant proches (surtout Jane) de l’inspecteur Michael Allen de Scotland Yard, dont les traits et les lunettes rappellent l’emblématique Michael Caine. Ce dernier clin d’œil évoque fort à propos le souvenir des récits de casse si populaires à l’époque (en anglais : les heist movies), auquel l’acteur est intimement associé à travers plusieurs succès cinématographiques des années 1960 comme Un Hold-up extraordinaire de Ronald Neame, Le Chat croque les diamants de Bryan Forbes ou encore L’Or se barre de Peter Collinson.
Une série aux multiples influences
Les racines de la série sont donc solidement implantées dans le terrain du policier, l’action multipliant les allusions, citations et parfois même guest-stars de luxe, comme Sherlock Holmes qui apparaît dans un récit et auquel le Comte est indirectement assimilé par son ironie hautaine et son attachement cathartique à un instrument de musique (un piano contre le célèbre violon holmesien). Les ennemis des Gentlemen héritent également quelque chose de Fantômas et des autres super-criminels masqués, notamment le revanchard Rastignac qui apparaît dans le dernier tome de la série publiée en France : Les Gentlemen à Barcelone. Au-delà du récit à énigme et du roman-feuilleton sensationnaliste, la série a bien sûr partie liée avec l’aventure (les personnages parcourent le monde entier), l’action pure et un soupçon de science-fiction qui flirte avec le merveilleux. Globalement – et c’est là un de ses charmes irrésistibles – tout concourt à une fantaisie aux délicieux accents surréalistes : l’inépuisable énergie du Comte, les gadgets quasi magiques de Kurt, la force herculéenne de Moose et le rituel mystérieux de Pedro, qui ouvre les coffres-forts d’une claque sur la porte. Cette féérie réactualisée à la lumière des nouvelles mythologies contemporaines contraste avec la gravité de certains récits, qui n’hésitent pas à essaimer des morts dans leur sillage.
Des modèles télévisuels et cinématographiques aux sources littéraires où se croisent le mystère et l’aventure, Les Gentlemen accomplit une synthèse de la culture populaire de son temps. C’est de ce point de vue que la série s’avère particulièrement fascinante encore aujourd’hui. L’entreprise de Castelli et Tacconi rejoint l’esprit du pop art, leurs récits confinant à un art du recyclage, de la variation, de l’appropriation et de la transposition. De là à voir dans l’activité principale des héros – l’intrusion, la cambriole, la substitution – une allégorie du geste créatif des auteurs mis en abyme dans la narration elle-même, il n’y a qu’un pas. Le caractère méta de la démarche est encore précisé par une des particularités principales du leader, le Comte, qui ne cesse d’étaler son érudition raffinée, notamment en citant à tout bout de champ « le poète », c’est-à-dire William Shakespeare. Le gimmick n’est pas sans ironie, puisque ces citations n’arrivent jamais vraiment à propos. À la fin du Triangle d’or, il déclare par exemple : « Comme dit le poète : ‘‘l’important, c’est de commencer’’. » Ce trait de caractère de la tête pensante, comme une signature, souligne par le biais de l’humour une volonté citationnelle évidente, fondatrice tant du groupe que de la série elle-même. Mieux encore, les références classiques, erronées, font l’objet d’une mise à distance, tandis que les citations les plus « justes » se (con)fondent dans l’action, le dessin et la mise en scène : un véritable « casse » amoureux de la culture populaire contemporaine.
Fictions populaires et surréalisme
Les surréalistes et leurs contemporains avaient compris une chose essentielle en ce qui concernait les fictions populaires de leur temps, à la fois la littérature feuilletonesque et le cinéma de genre qui en a rapidement découlé : leur frénétisme, leur exubérance, leur folie et même leur violence relevaient d’une forme de poésie que la poésie n’avait elle-même jamais atteinte. Une fulgurance foudroyante qui marquait et marque toujours les esprits par la radicalité d’images jamais entraperçues, encore insoupçonnées jusque-là. L’imaginaire du XXe siècle est né dans cet éclatement des habitudes et de l’ordre établi, s’ouvrant aux pulsions et à la mécanique interne de l’inconscient. Sans le savoir, sans en avoir l’ambition, les auteurs qui œuvraient dans de telles sphères étaient déjà surréalistes. Les Gentlemen le sont encore, à leur façon. Car au-delà de la spirale référentielle et de l’ironie citationnelle, au-delà du geste pop qui raconte une nouvelle histoire à partir d’autres histoires, l’émerveillement que suscite la série tient dans la précipitation surréaliste de son écriture. Qu’importe qu’elle soit volontaire ou non, il n’en reste pas moins que le scénario déraille régulièrement pour offrir des moments de pure étrangeté. Parfois, ce sentiment tient à une ellipse tranchée, comme dans Le Club des quatre, où les Gentlemen démantèlent une plantation clandestine d’opium au cœur de Colombie et libèrent les otages des trafiquants. La bande dessinée ne représente rien de cette action pourtant attendue et longuement préparée. Seul subsiste un compte-rendu journalistique daté d’une semaine plus tard rapportant une « hallucination collective » de « cinq mystérieux Indiens s’éloignant en ‘‘volant’’ de la zone incendiée ». Une case illustre ce fait divers en représentant les Gentlemen vêtus de ponchos en lévitation au-dessus d’une terre désolée. L’action importe dès lors moins que le caractère hallucinogène qu’elle laisse dans son sillage, comme un rêve dont il ne reste que des images éparses au réveil et, par-dessus tout, une impression de bizarrerie en suspension. Les héros se confondent alors à la matière même des rêves, un inconscient volatile, de ceux dont on tire les légendes.
À d’autres moments, ce sont des incohérences, comme des actes manqués, qui jaillissent des récits pour mieux en révéler la nature quasi onirique. Dans Le Triangle d’or, témoin d’une attaque dans un restaurant chinois où il dînait, Pedro enjoint ses camarades de poursuivre les bandits pendant qu’il s’occupe des victimes sur place. « Suivez-les, moi je reste… », dit-il au pied de la Roll’s Royce qui démarre en trombe et le laisse sur le trottoir à la case suivante. Et pourtant, dans les planches qui succèdent à cet épisode, il fait ostensiblement partie des poursuivants, présent à chaque case de leur course. Et pourtant, encore, on le retrouve, pendant ce temps, au restaurant à la recherche d’indices. Même chose dans Les Gentlemen à Barcelone, qui raconte en flashback la naissance du groupe, réuni par le Comte dans le but de libérer Jane encore enfant des mains d’un mystérieux ravisseur. Juste avant d’aller sauver la fillette, les quatre hommes scellent leur union en portant un toast, et Jane adulte se trouve à leurs côtés !
Tous pour un et un pour tous
Évidemment, ces dérapages peuvent tous avoir une explication rationnelle. Les ellipses évacuant les actions compliquées à mettre en scène sont bien commodes lorsqu’il s’agit de livrer les planches à temps pour l’impression dans le Corriere dei Ragazzi. Les incohérences entre les cases ou d’une planche à l’autre peuvent être également le résultat d’un surmenage et d’une précipitation imposées par l’urgence de la publication périodique. Tout cela ne ferait d’ailleurs pas des Gentlemen un cas isolé. Ce qui singularise la série de Castelli et Tacconi, c’est la grossièreté de ces « erreurs », qui tendrait à légitimer leur caractère délibéré par une nonchalance poétique, comme on parlerait de licence poétique. D’autant que les exemples cités ici ont tous un point commun, qui s’apparente à l’unité du groupe. Le « tous pour un et un pour tous » des Trois Mousquetaires trouve là une nouvelle affirmation, à l’extrême : les Gentlemen n’ont de sens que s’ils sont au complet, et il est impensable qu’ils puissent être séparés, même quand ils se séparent. De ce point de vue, il en va des groupes de héros de fiction comme des groupes de musique. L’attachement que le public porte au collectif, à leur union, à leur solidarité apparaît dans ces décennies là comme une valeur d’adhérence totale, surtout du point de vue des enfants, petits et grands, pour lesquels la bande de copains constitue un idéal utopique sur la base duquel construire un nouveau monde. Du côté de la pop, un seul exemple de ce compagnonnage mythifié pourrait suffire : les Beatles. La sortie en 1969 de l’album Abbey Road génère une légende urbaine instantanée alléguant la mort de Paul McCartney sur la foi de la pochette où on le voit pieds nus, soi-disant en référence à certaines cultures où le défunt est déchaussé pour ses funérailles. Dans ce délire conspirationniste, mort, McCartney n’en faisait pas moins partie de l’iconographie du groupe, les Beatles ne pouvant traverser le passage piéton d’Abbey Road sans lui – ou du moins sans son image. Il était présent avec les autres musiciens du groupe, et pourtant il n’en faisait prétendument plus partie. Ainsi, dans la bande dessinée, Pedro non plus ne reste pas là, sur le trottoir du restaurant chinois, il fait encore et à jamais partie des Gentlemen engagés dans une course-poursuite. La petite Jane a beau être retenue prisonnière, la jeune femme qu’elle deviendra est déjà membre des Gentlemen et célèbre leur union à leurs côtés. Ces épisodes cristallisent l’image du groupe comme objet pop inamovible. Entre mirage et dédoublement, ses décompositions-recompositions travaillent sur le même plan que l’ellipse du Club des quatre : littéralement une hallucination collective, partagée par les lecteurs. N’est-ce pas dans ce phénomène que se reconnaît l’expérience des engouements populaires de cette époque, qui fédère tant d’amour et de passion autour de ses simulacres ?
À plusieurs reprises, les Gentlemen ont recours à un artifice sans équivoque, un laser tridimensionnel qui projette leur image mobile là où ils souhaitent, pour mieux tromper leurs ennemis. L’appareil manifeste la nature profonde du groupe : une pure illusion, une projection fantasmatique. Une image. De la même façon que le collectif est au complet y compris lorsqu’un des membres en est séparé, le groupe s’avère présent même quand il n’est pas là. Les Gentlemen existent par la grâce d’une image irréductible, fétichisée. Pur fantasme pop, la série déploie à sa façon modeste tout le pouvoir de l’image dans son articulation populaire. Ce qu’elle représente acquiert une existence, connecte à un imaginaire et subtilise au monde son plus grand trésor : la valeur du réel.
Des images avant tout
Dans les images que le groupe projette de lui-même, il apparaît toujours de trois-quarts, les yeux tournés vers le lecteur. Cette posture est identique à leur représentation générique, reproduite au dos des albums et souvent déclinées sur les couvertures elles-mêmes. Mieux : cette orientation des personnages est très régulièrement (jusqu’à plusieurs fois par planche) reproduite dans la bande dessinée, selon des échelles de plan très diverses. Une fois encore, la récurrence trahit une technique élaborée pour faciliter le travail – au demeurant magnifique – de Tacconi : une façon de dessiner les héros rapidement, selon un raccourci éprouvé, maîtrisé, suffisamment efficace pour tenir le rythme de production des planches. Mais cette répétition insistante génère à son tour un sentiment d’étrangeté qui, associé aux images simulées par le projecteur tridimensionnel, complète le propos précédent : figés dans cette attitude, les Gentlemen ne cessent d’affirmer leur condition d’image, perpétuellement en pose devant le dessinateur, les yeux braqués sur le lecteur comme pour surprendre son regard. Car la position n’est pas seulement canonique pour Tacconi, elle renvoie à une tradition picturale vieille comme le monde, baptisée dès l’Antiquité la « cartagrapha » (le dessin des corps en perspective) et institutionnalisée à partir de la Renaissance, notamment avec L’homme au turban rouge de Jan Van Eyck, les portraits de Petrus Christus (Portrait d’Edward Grimston, celui d’un Chartreux ou Une jeune dame, surnommée la Joconde du Nord). Depuis lors, l’art du portrait en image ne peut s’imaginer autrement qu’à la faveur d’un effet tournant dû à la posture de trois-quarts, le modèle dirigeant toujours son regard vers le spectateur. De case en case ou presque, Tacconi reproduit cette image classique de la figure humaine dans les arts graphiques, comme pour mieux inscrire ses propres créatures dans cet héritage. Pris dans cet effet tournant de trois-quarts, les personnages semblent exprimer constamment un mouvement divergent : celui du corps suivant une trajectoire oblique, et celui du regard dirigé vers le lecteur. À chaque fois, l’action diégétique paraît ainsi contrariée par ce « regard caméra » qui nous saisit et nous rappelle à sa condition d’image – et nous à notre condition de lecteurs.
Fin et suites
En 1976, le Corriere dei Ragazzi devient Corrier Boy, mettant ainsi fin à l’âge d’or du journal. Les Gentlemen y ont poursuivi leur carrière jusqu’en 1977. Ils vivent encore d’autres aventures dans l’hebdomadaire allemand Zack, qui les publiait depuis leur création, et ce jusqu’en 1980. Et puis les auteurs passent à autre chose. En 1982, Castelli mettra son goût pour l’ironie, le citationnisme et l’étrangeté surréaliste au service d’une toute nouvelle série qui allait connaître un destin hors-norme : Martin Mystère et ses énigmes ésotériques formulées dans le contexte urbain contemporain. Pour ce titre, Castelli profitait du soutien d’un collaborateur non crédité du nom de Tiziano Sclavi. En 1983, voulant capitaliser sur le succès de Martin Mystère, Sclavi développe une bande dessinée dédiée à un agent secret du paranormal du nom de Philip Allen (Agente Allen). Le personnage rappelle évidemment le Michael Allen des Gentlemen, jusque dans le contexte britannique de la série. Deux ans plus tard, Sclavi élabore un nouveau titre : Dylan Dog, au cadre londonien et à la fibre ironique. On y retrouvera le talentueux Tacconi au dessin pour quelques épisodes. Tout un pan de l’histoire de la bande dessinée italienne peut donc être vue comme un gentlemen’s agreement.
Nicolas Tellop